L’industrie automobile Russe s’effondre, les Chinois en profitent

L’industrie automobile Russe s’effondre, les Chinois en profitent

Suite à la guerre en Ukraine, le secteur de l’industrie automobile russe s’effondre, mais la Chine lance une affaire pour satisfaire les besoins du pays. En effet, de nombreux constructeurs ont déserté la Russie, tandis que les Chinois y commercialisent des SUV pour en faire des taxis. Voici les détails. 

Le contexte de l’industrie automobile en Russie

La guerre en Ukraine a entraîné l’effondrement de l’industrie automobile russe et le retrait de plusieurs entreprises. En effet, les constructeurs automobiles russes ont choisi de se retirer de leurs activités en Russie afin d’éviter des sanctions internationales et de ternir leur réputation. En outre, le boycott pourrait faire pression sur le président Poutine en raison de son impact sur l’économie liée à l’industrie automobile. Ferrari, Ford, Mercedes, Sterantis Group, Renault, Toyota, Volvo, Volkswagen et BMW ont décidé de quitter le pays. Bien que le président russe ait imposé la nationalisation des usines abandonnées, cela n’a pas empêché l’effondrement des ventes de voitures neuves. 

Quelles sont les conséquences des sanctions internationales ?

Suite à l’interdiction d’exporter des pièces détachées ainsi que des automobiles neuves en Russie, les ventes de voitures neuves se sont écroulées de -59 %. De même, l’inflation réduit considérablement le pouvoir d’achat des Russes. En avril 2022, elle a été mesurée à 17,8 % selon l’agence nationale de statistique Rosstat. Outre le départ de nombreux constructeurs, la Russie a atténué les standards de fabrications d’autos dans le pays en raison de la pénurie de certaines pièces. Ainsi, des voitures produites localement peuvent rouler sans ABS, ni airbags ou autres dispositifs de sécurité. 

Un constructeur chinois lance des taxis à Moscou 

Si la guerre en Ukraine s’embourbe de plus en plus, la Chine voit les sanctions envers la Russie comme une opportunité d’affaires. D’ailleurs, elle peut assembler et commercialiser leurs véhicules en Russie. Basé sur le SUV Chinois JAC JS4, le Moskvitch 3 est assemblé dans les usines abandonnées par Renault. Yandex, l’équivalent d’Uber en Russie commande 3.000 Moskvitch 3 pour répondre aux besoins urgents de véhicules en Russie. En effet, ces voitures serviront de taxi ou seront utilisées en autopartage. Lancé en 2022, le SUV offre 150 ch avec un moteur 1.5. Ainsi, il peut atteindre 170 km/h. Une variante 100 % électrique qui découle de la e-JS4 fournit 197 ch et 500 km d’autonomie avec une batterie de 66 kWh.

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